mandiana
0
0
0
s2sdefault
  1. S’associer est-elle la bonne solution dans votre cas ?

Cet article va vous intéressé si : vous êtes en discussion avec un associé potentiel pour montrer votre entreprise, vous avez un projet dont vous parlez depuis longtemps avec un-e ami-e, un membre de la famille, un collègue… avec lequel vous souhaiteriez entreprendre vous êtes en recherche d’un associé car vous sentez qu’il vous manque des choses pour réussir Il y a en effet des questions clefs à se poser pour bien s’associer et de nombreux pièges qui pourraient couler votre boîte à moyen terme. J’ai accompagné de nombreux projets avec des associés et j’ai pu analyser et constater les raisons des échecs et des succès. J’ai moi-même en tant qu’entrepreneuse depuis près de 2 ans, l’expérience de diverses combinaisons d’association, et j’ai pu éprouver ces situations personnellement. D’ailleurs j’ai récemment fait le ménage dans mes associés !!! Et pas plus tard qu’hier je parlais avec un client de longue date qui me disait oh combien il m’enviait d’avoir pu faire ce grand ménage… qu’il donnerait tout pour recommencer sans associé !! Aussi je vais vous transmettre dans cet article une partie de mon expertise sur le sujet; je dis une partie, car le sujet est inépuisable et beaucoup de cas sont particuliers, mais je vais vous en faire la synthèse – le « best of » comme on dit – car les plupart des situations se ramènent aux 3 cas suivants : s’associer pour travailler en équipe et bénéficier d’un soutien moral, d’un élan collectif 😉 s’associer pour combiner une complémentarité de compétences s’associer pour obtenir un complément de financement

1- S’associer pour travailler en équipe et bénéficier d’un soutien moral La principale raison qui est peu souvent évoquée en tant que telle mais qui, de mon expérience, est en fait souvent la principale raison cachée de l’association, c’est celle du soutien. Au mieux, on dira « c’est plus sympa d’être à plusieurs », « dans tout projet, on est plus intelligent à plusieurs » « seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin ». Peut-être que la lucidité fera dire « c’est difficile d’entreprendre, c’est quand même moins stressant d’être à deux … ou trois … pour se soutenir, que d’être seul ».

Je vous arrête tout de suite là-dessus : c’est hyper stressant d’avoir des associés qui ne voient pas le business comme vous, qui ne veulent pas avancer comme vous le voulez ou qui attendent de vous quelque chose ou un comportement que vous ne voulez pas. C’est beaucoup plus « reposant » d’avoir chacun son entreprise et de travailler en collaboration… tant qu’on est d’accord ! On avance beaucoup plus vite avec les partenariats à géométrie variable. En fait, même dans les choix d’association pour des raisons de compétence ou de financement, quand je gratte un peu ce sujet vital et classique dans mes accompagnements, on se rend vite compte qu’il y aussi et surtout la peur d’être seul et l’angoisse devant la difficulté et l’incertitude de la tâche et des décisions à prendre … Bref la fameuse solitude du dirigeant face à son quotidien.

Mais si vous avez peur, … c’est une bonne nouvelle ! Non, ce n’est pas de l’ironie ! Car, ne pas être angoissé quand on crée une entreprise, c’est être un dangereux ou une dangereuse irresponsable pour soi et pour sa famille, mais aussi pour ceux qui sont associés au projet : associés en tant que tels, mais également, fournisseurs, clients, salariés, partenaires, … Tous ceux qui seront impactés par un échec de l’entreprise. Aussi, c’est parfaitement normal et sain d’avoir peur. Entreprendre est complexe et c’est une aventure qui implique de grosses remises en question personnelles. Car entreprendre pour la première fois, c’est comme avoir un enfant : quelque chose de totalement inédit qui fait vivre des choses qu’on ne pouvait pas éprouver par avance et qui nous change profondément. Et … comme pour votre enfant, vous êtes complètement responsable de ce qui va arriver, parfois c’est un peu flippant, non ? Alors bien sûr, vous n’êtes pas complètement seul, car vous avez un conjoint. Mais justement, il faut choisir un associé de façon aussi grave que l’on choisit le père ou la mère de ses enfants. Donc vous devez absolument choisir un associé comme un conjoint avec autant d’exigence et surtout pour les bonnes raisons. Sinon vous allez expérimenté la célèbre phrase de Sacha Guitry : “Le mariage c’est résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eus tout seul.” Il y a plein de mauvaises raisons de s’associer tout comme de se mettre en ménage avec quelqu’un. Aussi poursuivons la métaphore : Il ne faut pas se mettre avec quelqu’un parce qu’on se sent seul. Si vous prenez un associé parce que vous avez peur d’être seul(e) aux commandes, et que vous préférez prendre les décisions à deux, vous risquez fort de prendre la mauvaise personne… et de prendre les mauvaises décisions : c’est la double peine ! Plutôt que d’être mal marié à un associé, et si vous appreniez à développer les compétences nécessaires pour être bien quand vous êtes seul(e) ? Bien sûr comme en amour, la vie peut être plus belle à deux, mais à condition d’abord de savoir être seul pour être bien avec l’autre, pour vivre plus, et pas pour combler un manque. Soyons honnêtes, ça nous est tous arrivé au moins une fois, d’être attiré dans une relation amoureuse parce que nous nous sentions seul(e) ou fragile dans une période de notre vie. On sait très bien que ces histoires là ne finissent pas très bien. On se raconte des choses pendant un certain temps parce qu’on tient à sa bouée de sauvetage et que ça fait du bien au quotidien. Mais la réalité finit par reprendre un jour le dessus et on se demande après coup, comment on a pu s’aveugler à ce point, on réalise combien on se sentait fragile et combien on avait besoin de réconfort. Peut-être que l’on aurait mieux fait de se faire accompagner par un psy pendant une période difficile pour prendre du recul et avoir du soutien, plutôt que de succomber à une relation sans avenir, et qui au final crée de la souffrance. En entrepreneuriat, c’est exactement pareil qu’en couple Beaucoup d’entrepreneurs s’associent pour se sentir moins seul. Ils se disent et expliquent par exemple que c’est pour bénéficier de plus de compétences, pour être plus fort, mais ils pourraient les trouver autrement sous d’autres modalités. Pour d’autres, on invoque la question du financement, mais là aussi, il y a d’autres solutions moins lourdes de conséquences pour l’avenir que l’association. On peut penser aussi à vouloir bénéficier de l’esprit d’équipe entre associés, mais on peut faire aussi créer cette esprit d’équipe avec ses salariés, ses prestataires, ses fournisseurs. C’est parfaitement naturel de craindre la solitude du chef d’entreprise, car en plus elle est normale et inévitable. Et dans la quasi totalité des cas d’association, il n’y en a bien qu’un seul qui est gérant avec toutes les responsabilités que cela implique. C’est le mandataire social, c’est-à-dire le gérant pour le cas le plus courant des SARL, ou le Président pour le cas des SA, SAS. Si ce n’est pas vous, cela veut dire que vous pouvez vous faire embarquer dans une direction ou dans une ambiance qui ne vous va pas et sans que vous ayez les moyens de changer la donne. Si c’est vous le gérant, vous pouvez aussi devoir composer avec des associés avec qui vous ne serez pas toujours d’accord, et avec qui il faudra composer… mais en plus, vous êtes le responsable en dernier ressort, celui qui ne dort pas la nuit parce que les choses ne se passent pas comme il voudrait, ou celui que tout le monde vient trouver quand tout va mal. Tout les gérants font cette expérience dans leur vécu, mais parfois aussi avec des conséquences lourdes dans leur vie et parfois pour leur patrimoine personnel. On a beau avoir des associés, quand ça devient difficile ou que ça tourne mal, on se retrouve en première ligne avec tous les problèmes qui vont avec la responsabilités de gérant. Aussi avoir un associé ne change rien à cette solitude, quoiqu’on en pense avant d’être dans la réalité du vécu du chef d’entreprise. Le sagesse populaire ne dit-elle pas « mieux vaut être seul, que mal accompagné » ? Je rajouterais pour les entrepreneurs : « mais mieux vaut être bien accompagné, que mal associé » 😉 Il est toujours préférable d’être accompagné par un professionnel de l’accompagnement que par un associé qui ne vous guide pas mais fait simplement le chemin à côté de vous, avec les même difficultés. Et si vous ne permettez l’expression : « unir deux pauvres ne fait pas un riche », en compétence et en force dans ce cas de figure. Un accompagnement d’expert, c’est ce que je propose à mes clients du programme « Entreprendre en Sécurité ». Une formation complète pour acquérir toutes les compétences nécessaires, pour réduire les risques et donc la peur. Mais aussi un accompagnement pour muscler son savoir-être d’entrepreneur et donner de la confiance et de la sécurité dans ses prises de décisions. En effet, on ne nait pas entrepreneur, on le devient, ce n’est pas un don, ce sont des compétences professionnelles et humaines à acquérir. Et si on se fait guider dans la bonne direction pour grandir comme entrepreneur on arrive au succès et plus vite.

La formation vous donne la méthode, la structure. L’accompagnement vous aide à éclore. Il est de bon ton de glorifier l’échec entrepreneurial en ce moment. On dit que c’est super de se planter, on apprend plein de choses, et plus qu’en réussissant… C’est vrai qu’on apprend beaucoup des échecs, mais arrêtons cette démagogie irresponsable ! Déculpabilisons l’échec certes, mais ne laissons pas croire qu’on avance bien par essai/erreur et qu’il est plus riche d’expérimenter soi-même que de se former ! Planter sa boîte est quelque chose dont on ne se remet pas facilement, il faut aussi le dire ! D’abord financièrement : on met son épargne en jeu dans son entreprise et si on la perd quand c’est un echec, on ne peut pas recommencer de si tôt. Car même si on peut trouver des financements plus facilement que l’on imagine (j’en parle après), il faut toujours fournir un apport personnel. Mais aussi psychologiquement : chef d’entreprise n’est pas un job comme un autre, on met toute son énergie, tout son coeur, toutes ses espérances dans son projet. On met en jeu son « self », l’idée que l’on se fait de soi, dans la réussite ou l’échec de son entreprise. C’est très fragilisant, on ne ressort pas indemne d’un échec entrepreneurial, même si on peut en apprendre beaucoup y compris et surtout au plan personnel. On ne s’en remet pas comme cela, on peut faire un burn out quand on est salarié et vous imaginez bien que l’on peut facilement faire une dépression après ce qu’on vit comme un échec, même s’il y a souvent aussi des causes externes. Je ne veux pas vous faire peur, mais dire franchement toutes les facettes de la réalité. Quand j’étais au Centre des Jeunes Dirigeants, on avait cette expression d’humour noir, mais malheureusement souvent vraie: quand on plante sa boîte, on ne se prend pas un D mais souvent les 3D à la suite : Dépôt de bilan, puis Dépression, puis Divorce. Car le conjoint subit pleinement les difficultés matérielles mais aussi psychologiques. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un conjoint qui a une expérience personnelle de l’entrepreneuriat et qui peut comprendre et accepter ce qui peut se passer dans le meilleur et le pire des cas, et faire la différence entre un échec professionnel qui meurtrit et un échec entrepreneurial qui déstabilise lourdement la confiance en soi nécessaire pour rebondir et la personnalité même. On progresse certes beaucoup « grâce » à un échec mais à un prix très élevé. Donc, le mieux est quand même de se donner toutes les chances de réussir du premier coup.

Le chef d’entreprise est un premier de cordée Je le répète, je ne dis pas cela pour vous faire reculer dans votre désir entrepreneurial, mais pour vous faire prendre conscience, que si j’appelle mon programme « Entreprendre en Sécurité » ce n’est pas pour séduire des entrepreneurs apeurés, mais parce qu’entreprendre doit toujours se faire « en sécurité » si on est quelqu’un de responsable car ce n’est pas une aventure anodine.

Si vous partez en haute-montagne pour une première ascension risquée où une erreur peut vous coûter la vie : vous préférez faire une cordée avec un ami proche avec qui vous vous entendez bien ou avec un guide de haute-montagne expérimenté ? Comment cela va se passer si vos associés ne sont pas comme vous Surdoué, Surqualifié, Multipotentialiste ? Aussi mon programme est exactement conçu comme cela, et surtout le guide de haute-montagne va vous montrer et vous apprendre pendant toute l’ascension tout ce que vous devez savoir pour devenir autonome, et vous même pouvoir devenir un premier de cordée.

C’est pourquoi dans mon MBA Entrepreneur, j’ai mis en place plusieurs champs d’apprentissage : développement des compétences professionnelles de l’entrepreneur, méthode de construction de son projet, mais aussi développement des compétences personnelles de l’entrepreneur. Il y a aussi différentes modalités d’apprentissage, dont par exemple 182 podcasts à écouter jour après jour, pour réfléchir à nos postures d’entrepreneur, à notre rapport à l’argent par exemple, ou notre façon de prendre des décisions, de gérer le doute, de s’entourer des bonnes personnes, etc. Il y en a un tous les jours, car ce n’est pas que de l’apprentissage, c’est aussi une maturation, et une petite graine plantée chaque jour permet d’obtenir une belle moisson à la fin de la formation. Vous pouvez lire des témoignages de mes clients, mais beaucoup me disent au bout de quelques mois : « je ne sais pas encore si je démarrerai le projet auquel je pensais ou à quoi ressemblera mon projet final , mais quoiqu’il arrive le programme m’a transformé(e) et je ne vois plus les choses pareilles ».

Avec l’option d’accompagnement, vous avez accès à un coach-expert à la demande, quand vous en ressentez le besoin, pour échanger sur vos doutes et vos questionnements. A partir de toute mon expérience accumulée d’accompagnement de plus de 10 000 entrepreneurs, j’ai construit progressivement le meilleur programme de formation existant avec les bons ingrédients, les bons dosages, et les bons rythmes d’apprentissage et de construction de projet, pour réussir en sécurité. Je vous engage à suivre mes deux conférences, je vous y explique les étapes clefs d’une création d’entreprise réussie et les nouvelles façons d’entreprendre aujourd’hui qu’on ne pratiquait pas il y a encore 10 ou 20 ans. Vous pourrez aussi en savoir plus sur mon programme de formation et d’accompagnement et constaterez par vous-même combien il est complet et vous assure de la réussite si vous le suivez scrupuleusement pas à pas. Je m'inscris à la conférence " Les 6 étapes clés pour entreprendre sans risque" 100% gratuit - Accès immédiat Mais également, et même je dirai surtout, si vous maintenez votre projet de vous associer, je vous engage fortement à exiger de vos associés qu’ils suivent le programme également (il y a même une offre spéciale pour les co-entrepreneurs !). Car les associés qui n’auront pas suivi la formation, n’auront pas fait le même chemin de maturation que vous. Ils n’auront pas grandi autant que vous comme entrepreneur tant au plan professionnel que personnel. Et ils risquent de se laisser porter. Or pour reprendre la métaphore montagnarde, une cordée qui dure et performe c’est une cordée réversible : quand le premier doute ou fatigue, il peut compter sur son associé pour partager ses doutes et envisager les solutions possibles, en entrepreneur et pas en suiveur. Cela arrive souvent dans les associations : on croit former une équipe d’égaux en termes de responsabilités et en niveau d’engagement, mais en fait on se retrouve seul dans ses états d’âmes, ses doutes, ses angoisses, parce que les autres associés se comportent encore comme des salariés ! Ils font leur taff, OK , ils sont prêts à partager les bénéfices, OK, mais ne ressentent pas les urgences, les nécessités de s’arracher, de se remettre en question pour faire face aux changements de perspectives, autant que vous. Et vous allez vous retrouvez dans la même situation que si vous aviez démarré seul-e, mais avec l’inconvénient et la lourdeur de devoir porter et composer des associés qui ne se comportent pas en entrepreneurs ! Vous allez perdre sur tous les tableaux. Pire encore, imaginez que c’est vous qui faites votre taff et être prêt à partager les bénéfices.. mais pas à prendre des décisions cruciales… En fait cela veut juste dire que vous n’êtes pas devenu entrepreneur mais que vous avez acheté votre job !!! Vous l’avez payé avec votre capital mis dans la boite ou avec les mois de bénévolat offert au démarrage… mais à la fin vous restez un salarié qui ne pourra jamais prétendre à réussir vraiment. Au mieux si votre associé est un véritable entrepreneur, vous aurez un job car la société va marcher … Mais ce serait bien étonnant car si c’est un vrai entrepreneur dans l’âme, il n’aurait pas démarré dans ces conditions avec vous… à moins d’être un vulgaire manipulateur dont vous serez content de vous éloigner au plus vite !! Tout associé valable est un entrepreneur au sens plein du terme, conscient de ses responsabilités et de la nécessité de se former aux compétences indispensables pour réussir un projet entrepreneurial. Si votre associé ne veut pas se former parce qu’il ou elle a des compétences … fuyez !!! C’est une personne qui a trop d’égo pour réussir ! Un tiers de mes clients sont des ex-entrepreneurs qui ont planté un premier projet…. ils sont compris qu’il fallait se former pour réussir au second essai. Si vous hésitez encore à vous former c’est peut-être que vous n’êtes pas sûr d’entreprendre : vous prenez les choses dans le mauvais sens… Si vous hésitez c’est parce qu’au fond de vous, vous savez que vous n’êtes pas prêt : formez-vous et ensuite vous verrez ! Au pire cette transformation vous permettra de briguer des postes salariés d’un meilleur niveau que ce à quoi vous prétendiez auparavant. J’ai été un peu longue sur cet aspect de la question du « faux soutien » que constitue l’association, mais je sais par expérience que c’est un sujet vital pour la réussite et souvent largement sous-estimé. Et vous devez savoir aussi qu’après le défaut de soutien familial qui est la première cause d’échec (qui peut aussi être évité si vous montrez à votre conjoint que vous n’allez pas vous lancer sans vous être sérieusement formé-e), la deuxième cause de liquidation est la mésentente entre associés. Je vais maintenant vous parler du cas de figure qui est le plus souvent invoqué pour s’associer : la nécessité de réunir plusieurs compétences.

S’associer pour bénéficier d’une complémentarité de compétences C’est la raison citée en numéro 1 quand on s’associe ou cherche à s’associer. Et en effet, c’est une bonne motivation car une entreprise, même petite, nécessite de nombreuses compétences pour réussir : expertise du métier, expertise technique, commerciale, gestion, marketing, réseautage, droit, comptabilité, etc.

Il y a peu de chance que vous les possédiez toutes, et naturel que vous cherchiez à faire bénéficier votre projet de l’ensemble des compétences clefs nécessaires à sa réussite. Mais où en êtes-vous de votre projet ? Avez-vous réalisé l’analyse de la concurrence, l’étude de marché ? Avez-vous abouti un business plan complet qui précise noir sur blanc votre stratégie, vos segments de clientèles, votre pyramide produit, le positionnement de chacun dans son marché, le modèle de distribution, vos besoins en ressources humaines, financières, vos prévisionnels financiers sur les 3 prochaines années,… ? Pas encore ? vous en parlez avec votre futur associé ? vous allez le faire ensemble quand vous vous serez mis d’accord sur votre association ? Alors je vous le dis solennellement, vous êtes en train de mettre la charrue avant les boeufs ! Pourquoi ? Mais tout simplement, parce que c’est quand vous aurez abouti votre business plan que vous pourrez exactement savoir de quelles compétences vous avez besoin, en quelles quantités, en quelles qualités (niveau de compétence), pour quels objectifs et avec quels retours sur investissements.

Si par exemple, vous prenez un associé sur une expertise technique qui vous parait indispensable pour construire votre offre avant de faire votre business plan. Il se peut qu’après votre étude de marché, vous vous rendiez compte que le besoin que vous souhaitez satisfaire est bien réel et solvable mais pas forcément avec le produit que vous imaginiez. La raison peut en être que la concurrence est trop forte sur ce produit et que vous ne pourrez pas être assez compétitif, ou que le marché est saturé ou déclinant, et que de nouvelles façons de répondre à la demande sont plus adaptées, etc. Ou bien votre business plan va vous faire rendre compte que la compétence de votre associé n’est pas indispensable ou trop coûteuse (en argent ou en partage d’actions) car il y a d’autre façons de trouver les ressources nécessaires (sous-traitance ou salarié par exemple). Donc si vous n’avez pas préalablement procédé à l’élaboration détaillée de votre projet, vous pouvez vous rendre compte après le lancement de l’entreprise que la compétence technique de votre associé n’est plus alignée avec les nécessités du projet. Et si vous vous êtes déjà engagé avec votre associé : ou bien vous allez devoir vous séparer de lui mais cela va être très compliqué et peut faire imploser la boîte, ou bien vous ne voulez pas prendre ce risque et vous allez devoir composer avec ce qu’il veut ou peut faire, et vous n’allez pas correctement positionner votre offre face au marché.

Dans ce cas, vous évitez la crise immédiate mais vous ne faîtes que reporter l’échec. Si vous vous formez préalablement pour faire vous-même un business plan solide, vous allez découvrir si votre associé est le bon avant de démarrer, et si c’est le cas tant mieux, vous pourrez également vous mettre d’accord en connaissance de cause sur la stratégie avant de démarrer. Mais malheureusement, comme l’élaboration du business plan fait toujours découvrir des choses importantes auxquelles on n’avait pas pensé, c’est assez rare que ça colle comme prévu…Aussi vous avez intérêt à dire avant de démarrer à votre ex-futur-associé: « j’aurais vraiment adoré monter la boîte avec toi, mais la boîte que l’on a rêvée n’est pas viable, ça n’aurait pas marché. Heureusement que je me suis formé et que j’ai fait mon business plan avant, sinon on aurait été dans le mur tous les deux. On vient d’éviter un gros échec qui nous aurait couté nos économies et fait perdre 2 ou 3 ans de notre vie. Construisons chacun un nouveau projet avec des produits et des compétences alignés avec un marché, mais notre idée commune ne peut pas se réaliser. » Pour bien s’associer, il est indispensable d’être vraiment au clair sur ce qu’on veut faire et ce qu’on peut faire. Entre l’idée de départ et la réalité de entreprise quand elle démarre et quand elle se développe, il y a nécessairement de grandes différences. C’est la caractéristique même de l’entrepreneuriat : avancer dans l’incertitude. Si tout se passait comme dans un « plan sans accroc », ce serait facile et tout le monde le ferait. On entend souvent dire qu’il faut aimer les risques pour entreprendre : c’est faux ! Un entrepreneur passe son temps à réduire ses risques au contraire, et il en prend quelques uns, très calculés. Mais comment calculer ces risques ? C’est justement l’objet d’un bon business plan, c’est de calculer tous les paramètres et risques de votre projet. Quand vous l’avez terminé, c’est le meilleur moment pour décider si vous vous lancez ou pas et comment. Parce que vous connaissez tous les paramètres. Et c’est aussi l’épreuve de vérité avec votre ou vos associés : est-ce que tout le monde est toujours d’accord en connaissance de cause. Est-ce que tout le monde est prêt à y consacrer le temps et les investissements nécessaires pour aboutir. Il se peut aussi qu’une fois votre prévisionnel fait, les rémunérations possibles ne soient pas à la hauteur des espérances et à la vitesse que votre associé attend et auquel cas, mieux vaut être clair dès le départ. De plus, c’est rare que tout le monde soit engagé au même niveau dans le projet, car on a tous des motivations et des contraintes différentes. La meilleure façon de clarifier tout cela, c’est de faire votre business plan, et quand les choses seront écrites noir sur blanc, vous allez voir que vous n’êtes pas forcément d’accord sur un certain nombre de points. Il se peut aussi que quand votre associé va montrer le business plan à son conjoint, il va se voir opposer un veto. Ce véto peut d’ailleurs être posé pour de bonnes raisons ou de mauvaises. C’est pourquoi, dans mon programme MBA Entrepreneur, j’ai inclus en bonus pour ceux qui savent se décider rapidement mon produit « couple », qui donne une méthode pour bien poser les choses à plat avec son conjoint pour éviter de partir sur un malentendu et de se retrouver au milieu du gué avec un conjoint qui ne vous soutient pas ou découvre la réalité de l’entrepreneuriat et s’oppose à la poursuite du projet. La moitié des échecs entrepreneuriaux sont dus à des problèmes familiaux. Là aussi votre business plan permettra de partager pour vous et vos associés, les opportunités et les contraintes de votre projet avec vos conjoints, et d’obtenir un consentement éclairé qui vous permettra de bénéficier de leur indispensable soutien. On ne crée pas une boîte à côté de son couple ou de sa famille, comme on pourrait ne pas parler de son travail salarié à son conjoint, les répercussions sur la vie de famille sont inévitables.

Aussi est-il vital d’être bien au clair avant de démarrer . S’associer est loin d’être la meilleure solution pour réunir suffisamment de fonds ressource pour entreprendre compter argent Il est très courant que l’on n’ait pas tous les fonds nécessaires pour démarrer dans de bonnes conditions.

Les premières sources de financement auxquelles on pense sont les prêts bancaires, plus faciles à obtenir que ce que l’on croit si on a construit un business plan solide, ou l’argent de la famille et des proches. Si ce n’est pas possible ou qu’on ne pense pas que ça va être possible, on va souvent se tourner dans une recherche d’associés. Mais il faut être bien au clair si ce sont des associés ou des actionnaires. Si ce sont de « simples » actionnaires qui apportent de l’argent sans être engagés dans la boîte, on revient à la case départ business plan : vous devez pouvoir leur montrer que les risques sont maitrisés et que vous allez pouvoir leur faire gagner de l’argent, et ne pas leur en faire perdre. Si ce sont des personnes qui vont être impliquées dans le projet, c’est une mauvaise idée de confondre des deux. Un associé-compétence et un associé-actionnaire, ce sont deux choses différentes.

Ne vous engagez pas avec le mauvais partenaire parce que vous avez besoin de son argent. Quand je dis « mauvais » partenaire, je ne veux pas dire que c’est une mauvaise personne, mais que ce n’est pas forcément la bonne personne pour votre projet.

Ne faîtes surtout pas de concessions sur la bonne stratégie de votre entreprise définie par votre business plan pour obtenir l’accord d’un associé. Ce ne serait que reporter le problème, car si le projet n’est pas le bon vous allez avoir de plus gros problèmes que celui du financement. Un bon projet trouve toujours des solutions de financement. Et d’ailleurs ces solutions sont innombrables, je détaille plus de 20 sources de financement, et la meilleure façon de les obtenir dans ma formation « Ma carte au Trésor ».

Le financement par un associé est probablement l’une des sources les moins intéressantes, même si elle parait plus facile de prime abord, car elle est lourde de conséquences : vous pouvez vous retrouvez avec un partenaire encombrant qui au fil du temps s’avère ne pas avoir en tête le même projet que vous alors que vous êtes « mariés » dans la même entreprise et que vous prenez les décisions ensemble.

C’est vital d’être associé avec des personnes qui partagent profondément tous les fondamentaux du projet, et non qui viendraient juste se greffer par opportunité. Une entreprise à succès, ce n’est presque jamais « la belle équipe » que l’on voit dans les films : une bande de joyeux copains qui mettent leurs économies en commun pour monter leur boîte parce qu’ils s’entendent bien et parce qu’à plusieurs ils peuvent réunir les fonds pour démarrer ! En tous cas en 12 ans d’accompagnement et plus de 10 000 projets suivis personnellement ou en supervision de collaborateurs, je ne suis jamais tombé sur le cas une seule fois d’une réussite construite comme cela, c’est un mythe, une belle histoire, mais pas une histoire dans le monde réel ! Je vais même aller un cran plus loin avec l’exemple d’un entrepreneur qui est co-gérant d’une SARL : son associé et co-gérant ne fait absolument rien dans la société ! Au départ les choses n’ont pas été bien posées entre actionnaire et associé… Pourtant comme ils ont défini une rémunération égale entre eux… il encaisse autant que son « co-gérant »… c’est à dire à peu plus qu’un SMIC. Pourquoi pas plus alors que l’activité pourrait être florissante ? Parce qu’en étant seul à travailler dans la société malgré un accord initial différent, l’entrepreneur esclave de son co-gérant refuse de développer l’activité ! Cela serait faire profiter à son associé de fruits qu’il ne mérite pas !! Faute d’une explication et dans l’impasse d’une société à 50-50 au niveau de la détention des parts, l’entrepreneur esclave n’a qu’une seule idée…. trouver un job ailleurs pour claquer la porte, se remettre de cette mésaventure… et recommencer ensuite TOUT SEUL !!! L’ironie dans cette histoire ? L’entrepreneur esclave avait choisi de s’associer avec ce collègue pour des raisons pécuniaires… pour faire simple il a pris un associé qui lui a apporté 20 000 euros au départ en capital et lui coûte 30 000 euros par an depuis 5 ans !!!!! ça fait réfléchir non ?? Voilà je vais en rester là pour aujourd’hui 😉 je pense vous avoir dit l’essentiel. Il tient en deux points que je résume :

1- Il est très courant de s’associer pour de mauvaises raisons, notamment la légitime peur de se lancer tout-e seul-e. Et il est bien plus fructueux de se former et de se faire accompagner pour surmonter ses inquiétudes en construisant un bon projet, et en prenant confiance en soi en se formant à devenir un entrepreneur. Si un futur associé vous explique que ce n’est pas nécessaire : méfiez-vous, ce n’est pas quelqu’un de professionnel.

Chef d’entreprise est une profession à part entière à laquelle il est indispensable de se former, en plus du métier de base de l’entreprise. Et même parfois, il est moins nécessaire de maitriser le métier de base de l’entreprise que celui d’entrepreneur. Par exemple, vous n’avez pas besoin d’être informaticien pour lancer une start-up logicielle, je dirais même, au contraire, cela peut être un handicap.

2- Si vous pensez avoir le ou les bons associés, exigez qu’ils se forment comme vous au métier d’entrepreneur pour que vous puissiez construire ensemble de façon professionnelle votre projet et pouvoir partir sur de bonnes bases, en ayant vérifié la viabilité du projet et votre accord entier sur le business plan. Seulement après, vous pourrez parler de la répartition des rôles et des actions. Donc si ce n’est pas encore fait, regardez et faîtes regarder à vos associés, mes deux conférences, dans lesquelles j’explique les étapes clefs d’une création d’entreprise réussie et les nouvelles façons d’entreprendre aujourd’hui qu’on ne pratiquait pas il y a encore 10 ou 20 ans. Vous pourrez ainsi vous engager respectivement dans votre projet de formation pour devenir chacun des entrepreneurs à part entière et ensuite monter une boite qui marche !

Dernière remarque : vous pensez que vous n’avez pas le temps de vous former ? Quand vous aurez perdu 2 à 3 ans de votre vie dans un projet sans avenir, vous aurez compris que la formation du dirigeant n’est pas une option… c’est une obligation. Autant le comprendre avant d’avoir perdu 2 ans de salaire et toutes vos économies, aussi minces soient-elles…

 

FODE KANY SANGARE 

Fondateur