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Index de l'article

PRESENTATION DE LA PREFECTURE DE MANDIANA

I – Cadre physique

a) Limite :
La préfecture de Mandiana a été créée par la Loi N° 19/AL/75 du 16 Avril 1975 inaugurée le 1er Décembre 1977.

Située au Nord –Est de la Guinée entre les 10è et le 12è degrés de l’attitude Nord, les 8è et 10è degrés de longitude Ouest. Elle est limitée :

A l’Est par les Républiques du Mali et de la Côte d’Ivoire ;

Au Nord-Ouest par la Préfecture de Siguiri ;

Au Sud-Ouest par celle de Kankan.

Elle s’étend sur une superficie de 12300 Km².


b) Végétation :

La végétation relativement dense, la formation végétale typique est la savane qui se présente sous divers aspects selon les lieux. Ainsi, on trouve surtout des savanes boisées et des galeries de forêt à l’Est dans la Sous-préfecture de Saladou, la savane franche et arbustive est rencontrée sur une bonne partie de l’étendue de la Préfecture, favorisant l’existence d’une faune riche et variée.

On trouve outre les hautes herbes de la famille des Andropogons, des arbres typiques tels que : 

Le Butiro Spermum parkii (Karité) ; 

Le Parkia Biglobosa (Néré) ; 

Le Lophira Lancéolata (Mana) ; 

L’Afzélia Africana (Lènkè) ; 

Le Bonbax costatum (Bouboun) ; 

La Kayas Sénégaliensis (Sôo)

Ces arbres ont leurs écorces couvertes d’une pellicule de liège (tissu végétal formé de cellules mortes à parois imprégnées de subérine) leur permettant de résister aux feux de brousse.

Au bord des cours d’eau, on rencontre aussi : 

L’Uapata (Kôsômô) ; 

Le Sygygium guinéenne (Kôkissa) et ; 
Le Ptérocarpus (Djékoun).



c) Hydrographie :

Tous les cours d’eau de la Préfecture de Mandiana appartiennent au système hydrographique du Niger, dépendant du système orographique de la dorsale guinéenne.

Dans une Préfecture aussi proche de contrées sahéliennes, le problème d’eau se pose avec beaucoup d’acuité en saison sèche, ce qui met un accent particulier sur l’importance de l’hydrographie.

Les perspectives de développement agro-pastoral sont liées ici à la maîtrise de l’eau, grâce à la réalisation des micro-barrages et les grands travaux d’aménagement.

Parmi les principaux cours d’eau qui arrogent la préfecture de Mandiana, on peut citer : 

Le Niger : arrose les Sous-préfectures de Sansando et de Dialakoro ; 

La Fié, un affluent du Niger qui arrose les Sous-préfectures de Koundian, Faralako, Balandougouba, Kinièran, Kondianakoro, Dialakoro et la Commune Urbaine ; 

Le Sankarani, un affluent du Niger qui occupe une position privilégiée dans la Préfecture. Il s’étend sur une longueur de 670 Km. Ce fleuve arrose la Commune urbaine, les Sous-préfectures de Saladou, Kantoumanina, Faralako, Morodou, Kondianakoro et Balandougouba. 

Le Milo, il arrose la Sous-préfecture de Sansando. Il est à noter, la présence le long de ces cours d’eau, de vastes plaines cultivables non aménagées pour pratiquer ces différentes cultures (riz, mais, légumes etc).



d) Le Sol :

Souvent dégradé par les feux, le vent et la pluie, les sols sont de trois types : 

Les sols faiblement férralitiques : de couleur rose à cause de leur teneur riche en fer et faible en aluminium, ils sont couverts d’une végétation clairsemée. 

Les sols férralitiques jeunes : ont les trouve sur les bourrelets. 

Les sols hydromorphes : se rencontrent au bord des cours d’eau, ils sont assez riche et sont constitués de limon, de sable et d’argile. Ce sont des sols meubles et profonds qui puisent difficilement.



e) Le Climat :

Il s’agit du climat tropical caractérisé par l’alternance de deux saisons : une saison sèche et une saison pluvieuse.


Les premières pluies s’annoncent vers la fin du mois d’avril et tombe régulièrement en mai. Elles atteignent leur maximum en Juillet – Août alors elles cessent dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre. Pendant la saison sèche (de Novembre à Avril) la sècheresse y sévit, ponctuée par le souffle de l’harmattan.


Les températures varient entre 18 et 42° en moyenne donc des amplitudes fortes. Les basses températures se font sentir en Janvier correspondant à une vague de froid, elles varient de 17 à 11° c.

 

 

PAR Mamoudou DIALLO
Informaticien à la Direction Préfectorale de l’Education (D.P.E) de Mandiana.

 

 


 

 


II – Caractéristiques démographiques :

Le territoire géographique constituant aujourd’hui la Préfecture de Mandiana, est occupé par des communautés repartis en deux grands groupes qui sont : 

Les peuls du Wassoulou, installés en majorité dans la partie Wassoulou de la Préfecture (à l’Est, au Sud et une partie du Nord) ; 

Les Malinké en majorité dans la partie Mandén (au Nord et l’Ouest de la préfecture).



Il est important de faire une classification de ces deux communautés.

La communauté peul de Wassoulou se subdivise en trois sous-groupes qui sont : les Diamarankès, les Sananfoula et le Djétoulou.


La communauté Malinké se subdivise en quatre sous-groupes qui sont : le Djoma, qui se divise aussi en Djoma Noukou et Djoma Wagna, le Sackodougou, le Koulibalydougou et le Kounadougou.


Cependant, il convient de souligner qu’à la suite de maints brassages entre ces deux communautés (Peul et Malinké) toutes les populations parlent le Malinké bien sûr avec quelques nuances dans la prononciation de certains mots et nom.



Sur le plan de l’organisation sociale, la famille constitue la première organisation qui regroupe en son sein, le Chef de famille, les épouses, ses enfants et les parents proches. Plusieurs familles sont réunies en Clans et plusieurs Clans affilés forment la tribu d’une même communauté. Il y a d’autres formes d’organisations des hommes et femmes qui sont basées sur les groupes d’âge et caractérisées par les types d’activités professionnelles.



Les sages ont pour mission d’assurer la préservation et la bonne conservation des traditions et coutumes et mœurs.

Les communautés sont reparties entre onze communautés rurales de développement (CRD) et la commune Urbaine pour une population totale de 173150 habitants dont 85453 hommes et 87697 femmes après le recensement général de la population et de l’habitat de 1996.


PAR Mamoudou DIALLO
Informaticien à la Direction Préfectorale de l’Education (D.P.E) de Mandiana.

 

 




IMPLANTATION DES POPULATIONS DANS LA PREFECTURE DE MANDIANA

1. LA COMMUNAUTE MALINKE :

C’est sous le règne de Niani Mansa Mamoudou, dernier empereur du Mali que les Sonrhaï s’emparèrent de Niani la capitale en 1485.

L’Empereur se refugia à Kita avec ses cinq fils : Niamaghan(l’ainé), Djinamaghan, Mansa Kourou, Mansa Kanda et Manden Bori. Après sa mort, les cinq fils revinrent au Manden en vue de sa reconstruction.

Ainsi, les descendants de Djinamaghan Restèrent à Kita,

Ceux de Mansa Kourou se dirigèrent vers Niagassola(Siguiri),

Manden Bori a ses descendants dans le Hamana(Kouroussa),

Mansa Kanda a les siens entre Siguiri et Bamako,

Quant à Niamaghan, ses descendants se trouvent dans le Djoma-Nougoun et Djoma-Wagnan.


1. LA PROVINCE DU DJOMA-NOUGOUN

Nianmaghan revint au Manden pour reconstruire Niani la capitale. Il serait venu avec son fils Borikodo dans la région de Siguiri vers le 15e siècle.

Mais les Bambara entre temps avaient envahi le Manden. Niamaghan dut repartir à Kita ou il mourut. C’est son fils Borikodo qui reussit à s’instaler au bord du fleuve Niger sur la rive droite en fondant le village de Djoma-Banan.

Borikodo eut trois fils : Séré-Bori, Séré-Bandjou et Mansa-Gbèrè.

Séré-Bori fonda le village Kara et épousa trois femmes :

· Kani cissé qui enfanta Nankouman ;

· Kon Camara eut pour fils Kon camara Koouman ;

· Djoman Tènin engendra Djoma Tènin Bori.

Ces trois femmes constituèrent les trois grandes lignées de DJOMA-NOUGOU.

Djoma Tènin Bori fonda le village de Djélibakoro. Filamoro, un second fils de Djoma Tènin fonda Sansado.

Kon camara Kouman a ses descendants à Djoma Banan ,Tiguibiri et Kara.

 

PAR Mamoudou DIALLO
Informaticien à la Direction Préfectorale de l’Education (D.P.E) de Mandiana.


La préfecture de Mandiana comporte essentiellement huit(8) provinces traditionnelles ou « Djamanan » : Quatre en zone Maninka à savoir : le Djoma Nougoun, le Djoma wagnan, le Koulibalidougou , le sackodougou, le Konandougou ; et trois(3) en zone Wassolonka : à savoir les Sept(7) Tribus ou villages Djamarankè, le Djétoulou ,et la province des SananFoula ou Djan-Djamanan.

A. DJOMA NOUGOUN
La tradition retient que Nyamaghan, le premier fils de Mansa Mamoudou revint au mandén pour reconstruire la capitale Nyani. Il serait venu avec son fils Borikodo dans
la région de Siguiri vers le (15e)siècle. Mais les Bambara avaient entre temps occupé les lieux. Nyamaghan dût repartir à Kita ou il mourut. C’est son fils Borikodo qui réussit à s’installer au bord fleuve Niger sur la rive droite en fondant le village de DJOMA -BANAN.


En effet, les Sonrhaï ont chassé les Keita de Niani ; donc en revenant fonder un premier village dans le Mandén post-Mansa Mamoudou, c’était la fin de l’indignation et le début de la renaissance des Keita Mansa-si du Mandén. Le Nom DJOMA-BANAN signifie : la fin de l’indignation.
BORIKODO eut trois fils : Séré Bori, Sére Bandjougou et Mansa Gbèrè.
Séré Bori fonda le village de Kara.il épousa trois (3) femmes :
* Kani cissé qui donna naissance à Nankouman
* Kon Kamara qui eut pour fils kon Kamara Kouma
* DJOMA-TENIN dont le fils avait pour nom Djoma-Tènin-Bori.
Les trois(3) femmes constituèrent les 3 grandes branches familiales de DJOMA-NOUGOUN.
Djoma Tènin Bori est le fondateur de Djélibakoro ;
Kon Kamara Kouman a ses descendants à Djoma Banan, Tiguibiri et Kara ;
Nankouman,fils de Kani Cissé a les siens à Karakoro.
Les 3 foyers du Djoma Nougoun étaient reconnus par l’administration coloniale comme le montre le tableau suivant de 1908 retrouvé dans les archives coloniales à SIGUIRI.


1. FOYER DYOMA TENIN


VILLAGES    POPULATION EN 1908   CHEFS DE VILLAGES
Diélibakoro              879                     Famoudou
Sansando                936                     Diouba Bori
Baladou                 586                      Kaba Sékou
Nyamina               457                      Mamadi Keita
Dieya                    97                        Sakoba



2. FOYER KANI CISSE


VILLAGES    POPULATION EN 1908   CHEFS DE VILLAGES
Karakoro                   302                          Fodé Keita
Kiko Kara Koro            50                          Sakho Sinè
Bafing-Koba               99                           Kanséré Keita


3. FOYER KON KAMARA


VILLAGES     POPULATION EN 1908      CHEFS DE VILLAGES
Diomabana           1070                                Karinka Keita
Konomakoro          599                                Nana Moudou Keita
Karakouda             596                                Sassa Moudou Keita


B. LE DJOMA WAGNAN


Mansa Gbèrè, le second fils de Borikodo décida de quitter Djoma Nougoun pour s’installer près de Niani. Avec l’accord de son grand frère Séré Bori, il traversa le Niger et vint avec sa troupe demander aux CONDE de Dounounkolo( district de Kondianakoro) l’autorisation de s’installer dans le site du village de Kaman.
D’après la tradition, le nom Mansa Gbèrè a été donné à Mansa Oulén par le forgeron Wanan Fraban qui faisait alors office de conseiller auprès du chef des CONDE de Dounounkolo Djama Mamadi CONDE. En effet quand Mansa Oulén arriva avec sa troupe chez le chef CONDE, Wanan Fraban son conseiller à la vue de la tenue de couleur ocre( en maninka « Gbèrè ») du chef KEITA, s’exclama : « Mansa Gbèrètigui ! » c’est-à-dire un chef qui porte une tenue de chasseur !... Du jamais vu ! Ce qui donna Mansa Gbèrè.
Mansa gbèrè s’installa alors avec l’accord des CONDE à une demi journée de marche de Dounounkolo vers le Nord-Est au bord du fleuve Sankarani dans le site dénommé Trogbè Tomou( à cause des figuiers qui étaient alors nombreux en ce lieu).

Pour consolider leur position les KEITA durent alors chassser les Bambara qui occupaient la rive droite du Sankarani ; notamment le chef Bambara Kaman qui battu se refugia à kélèya( République du Mali). Plus tard le village fondé par Mansa Gbèrè portera le nom de ce chef Bambara Kaman.
Le village de Kaman aurait été parrainé par le célèbre marabout Fodé Kaba SYLLA de Toguinfiing. Ce dernier fit des bénédictions pour Kaman qui selon la tradition devint très prospère. De nos jours, les KEITA de Djoma Wagnan reconnaissent ce bienfait des SYLLA de Toguinfing. Les descendants de Mansa Gbèrè fondèrent à leur tour des villages qui constituèrent la province du Djoma Wagnan :
-Kokoun fondé par l’ainé des fils de Mansa Gbèrè, Nankouman ;
-Sidikila fondé par le second fils Nandoubani KEITA et parrainé par le marabout Sidiki TRAORE qui donna son nom au village ;
-Kolomoko fondé par Kassoun KEITA ;
-Bankoumana fondé par Djimba Fadama KEITA

 

C. LE KOULIBALIDOUGOU :


L a province traditionnelle du Koulibalidougou comprend les localités des Sous-préfectures de Dialakoro et de kiniéran à savoir : Bananfra, Dialakoro-centre, Makali-Faraba, Kodjaran-Nida ou Boroboro, Kiniéran-Koura et Banankoro. Les KOULIBALY sont apparentés aux KEITA du Mandén .
Ils durent abandonner le Mandén à la suite des guerres pour se refugier dans la boucle du Niger au XVIe siècle. C’est là ou les KOULIBALY connaitront la prospérité et fonderont un royaume dont le premier roi sera Kaladjan KOULIBALY. C’est le fils de ce dernier, Biton Mamadi KOULIBALY qui portera ce royaume à son apogée entre 1712-1755. Après la mort de Biton en 1755, une période de trouble faite de révolution de palais s’installa. C’est ainsi que certaines familles KOULIBALY de la lignée de Biton (Biton-Si) quittèrent Ségou pour le Sud-ouest en remontant le Niger avant de s’établir définitivement dans le site du village de Kiniéran. D’autres familles Biton-Si progresseront jusqu’à Sougoulakoro(République du Mali) et à Korogho(République de Cote d’Ivoire).
La fondation de Kiniéran est l’œuvre des KOULIBALY Biton-Si dont l’itinéraire serait le suivant : de Ségou jusqu’à Safè(Région de Bamako). A Safè les KOULIBALY se regroupèrent en deux branches : Branche ainée appelée SAALA s’installa au Nord du marigot de Safè ; tandis que la branche cadette FRENA occupa l’autre rive. De ce village les deux branches familiales virent à Tiakadougou-Faraba et à Tiakadougou Dialakoro(Région de Sélengué au Mali). Les Tiaka, autochtones des deux villages furent très hospitaliers envers les KOULIBALY. En effet, de nos jours encore les griots rappellent cette solidarité en faisant les louanges des KOULIBALY : « Tiaka Bonin Kélén-Koulibaly Bonin Kélén »(les Tiaka et les Koulibaly font une seule personne). A Tiakadougou Faraba les deux branches SAALA et FRENA furent unifiées grâce à un meneur d’homme appelé SAFREN Koulibaly. Ce chef, courageux, honnête n’a pas voulu d’épouses et n’a pas eu d’enfants. Pour sa grande solidarité et son œuvre unificatrice, ses frères décidèrent de l’immortaliser en gardant comme relique ses doigts et des pierres qui étaient sur sa tombe. C’est pourquoi les Koulibaly jusqu’à une date récente continuaient d’adorer ce tas de pierres lors d’une cérémonie annuelle qui donnait lieu à de grandes réjouissances et retrouvailles entre les familles Koulibaly venues parfois des hameaux éloignés de Kiniéran. Cette fête était appelée le « SAFREN-SO » au cours de laquelle les incirconcis se retrouvaient autour du masque KONDEN.
De Tiakadougou-Faraba, les Koulibaly vinrent demander de la terre aux Keita de Djoma Nougoun. Ces derniers leur donnèrent un site sur lequel ils fondèrent le village de TANDON sous la conduite de Maloba Mansa KOULIBALY connu sous le nom de TANDON MANSA. Plus tard, Maloba Mansa à la tête des Koulibaly vint près du village de Woudoumakoro chez les sacko ou ils fondèrent le village de NODAN. Mansa KOULIBALY partait à la chasse avec ses frères Donso Soma,Donso Koman, Frémissa et un compagnon venant du village de Maréna à savoir Donso Djaraba KONATE. C’est au cours d’une de ces battues qu’ils découvrirent le site de KINIERAN alors dénommé « Tèrènin Bouroun » à cause de l’existence en grand nombre de l’arbuste appel é en Maninka Tèrènin, site situé à l’embouchure du marigot Wouroun qui se jette dans fleuve Fié. Ainsi le village fondé par Maloba Mansa prit d’abord le nom de ce marigot « Wouroun ». Le premier sacrifice dans ce site fut la tête du buffle que Maloba et ses frères tuèrent en cet endroit. Cette tête de buffle fut ajoutée au tas de pierres représentant la tombe du chef mythique SAFREN KOULIBALY. Mansa, aidé par des Wassolonka comme Léyi Oulén DIAKITE fortifia le village appelé Ba Mansa Bida. Le village de Kiniéran prospéra et les KOULIBALY commencèrent à mener des expéditions dans les villages voisins pour se procurer des esclaves. Léyi Oulén DIAKITE qui reçut les Koulibaly dans le site de Kiniéran est toujours cité par la tradition à cause du puits qu’il a foré et qui porte encore son nom à Kiniéran.
Ainsi, la cité de Kiniéran prospéra grâce aux activités agricoles et à la traite des esclaves. Maloba Mansa Koulibaly était de la branche cadette(Fréna) ; son oncle Gbama Soma qui était de la branche ainée (Saala) décida de s’éloigner de son neveu sous prétexte qu’il ne lui accordait aucun respect. Gbama Soma quitta Kiniéran avec ses partisans et vint demander de la terre à son maitre chasseur Nanamoudou Magassouba alors chef de Siguiri. Ce dernier lui donna le site du village de Makaly-Faraba. D’autres frères de Maloba quitteront Kiniéran pour fonder des villages :
-Bananfara sera fondé par Kayinè Koulibaly, un grand chasseur de la branche Saala ;
-Dialakoro fut fondé par Boridiougou Koulibaly et ses frères Kandji et Bolon.


D. LE SACKODOUGOU


Situé au Nord-ouest de Mandiana, la province de Sackodougou englobe les localités constituant la sous-préfecure de Koundian. Mais les SACKO ne sont pas les autochtones du lieu. En effet, avant leur arrivée les CONDE s’y étaient déjà installés et précisement à Sinaka(actuellement un hameau à 10 km de Koundian). Mamadi CONDE et son frère Djoumin CONDE sont cités par la tradition comme étant les fondateurs de Sinaka ; Plus tard Djoumin CONDE s’installera dans le site de Koundian actuel.
Les Sacko, sous la direction de Mamoudou Sacko entreront dans le Mandén après avoir passé par le Kaarta. Arrivés au Mandén, ils longèrent le fleuve Sankarani en amont ; passèrent par le village de Sidikila et vinrent demander l’hospitalité aux CONDE du plus ancien village du Djoma Wagnan à savoir Dounounkolo.Ces derniers leur indiquèrent la direction du fleuve Fié alors appelé Kissako ; c’est ainsi que les SACKO arrivèrent dans le site de Woudoumakoro(prémier village SACKO) ou ils s’installèrent après avoir obtenu l’autorisation de leurs hôtes CONDE de Sinaka.
A Woudoumakoro, les Sacko étaient sous l’autorité de Frémissa SACKO. Ce dernier aura comme fils Dioma Kouman et Dioma Bori. La tradition retient le nom de Dioma Bori ou Koundian Mori Sacko comme le fondateur de Koundian. Il fut cependant tué par les Wassolonka. D’autres familles Sacko quitteront Woudoumakoro pour Koundian notamment celles des fils de Wassaba Kèmè à savoir : Koulaba Djoumin, Koulaba Wolo et Yidamoudou. Damou Sacko, le fils de Djémori Kouman un des doyens de Woudoumakoro rejoindra à Koundian Yidamoudou son ami d’enfance. C’est le fils de Damou ;Koundian djémori sacko qui fut le chef le plus célèbre parmi les Sacko de Koundian.
D’autres familles Sacko fondèrent des villages comme :
-Faranindoun fondé par Linsona Sacko ;
-Loila fondé par les descendants de Wassaba Kouman.

 

E. LE KOUNANDOUGOU


Le Kounandougou est le pays des KONATE. Il s’agit d’une province située à l’Ouest de Mandiana.
Selon la tradition, des familles KONATE suite aux guerres qui ont détruit finalement l’Empire du MALI, auraient effectué une vaste migration vers la région de Sikasso. De là, ils rejoignirent les bords du fleuve Fié qu’ils longèrent en amont sous la direction de Diédy Fantamba et ses jeunes frères : Noumounè Moudou KONATE, Kolèba Oulén KONATE et Konè Mandjan KONATE. Avec l’accord des CAMARA qu’ils évincèrent finalement les KONATE décidèrent de s’établir dans le site du village de MARENA. Plus tard, des familles KONATE quittèrent Maréna pour fonder d’autres villages notamment Kodiaran (fondé par Noumounè Moudou) et Komana
Les KONATE étaient accompagnés dans leur migration par des familles BAYO.

A suivre…
Auteurs : Kassim KEITA  Et Diakaria DIAKITE